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“Naze Nani : Des trolls et des flames”
planche #220: Naze Nani : Des trolls et des flames

storyboard

click to expand ==== panel #1
Piro: Dans le "comment du pourquoi de MegaTokyo" de ce jour, nous allons évoquer comment Largo et moi nous occupons des trolls et des flames.
==== panel #2
Largo: bannir les trolls peut être pénible et fatigant, aussi, pour donner de l'intérêt à cette corvée, on a ajouté un petit truc spécial à notre serveur.
==== panel #3
Largo: Voici le
Largo: paf-le-troll(tm)!!
==== panel #4
Largo: En gros, à chaque fois que l'on tape un troll, l'un d'entre eux est banni du site au hasard.
Piro: Qu'est-ce qui se passe si tu touches ce troll bleu?
Largo: Scott Kurtz se prend un luigi.
==== panel #5
Largo: crève!
Largo: crève!
Largo: crève!
Largo: luigi!!
Largo: crève!
Piro: J'utilise une approche moins directe, mais non moins efficace, pour gérer les flames.
==== panel #6
Piro: J'utilise la carte PCMCIA Trollfilter 9000, avec son chipset breveté Neuneuvidia(tm).
Piro: Elle comporte des algorithmes avancés de détection des flames, qui envoient automatiquement les mails ciblés vers un centre de surveillance où des professionnels spécialement entraînés se tiennent prêts à régler les "problèmes" en cas de plainte.
Piro: Ce qui est super, c'est l'abonnement premium, qui offre des appels gratuits au "service d'intervention sur site", que je trouve particulièrement efficace.
Piro: "miaou."
==== panel #7
Dom: J'adore ce boulot.
Ed: Voyons voir... Qui est le prochain sur la liste des "problèmes"...

console

<Kyon>

Luigi!

“Trolls et Flames”

samedi 2004-04-17

Ô toi qui ne sais peut-être pas ce que sont les trolls et les flames, je recopie pour toi ces deux beaux débuts de définitions issus du WikiPédia. On dit merci qui ? (non, pas à la brosse à dents, malin!)

Troll :
Sur internet, on parle de troll quand une personne qui participe dans un espace de discussion (de type Usenet ou forum sur le web), semble vouloir détourner malicieusement le sujet principal de discussion, ou provoquer voire ennuyer les autres utilisateurs. Ce genre de perturbation conduit ainsi la discussion vers un degré de nullité absolu et provoque la mort d'un forum, que ce soit par la quantité de messages inutiles qui l'encombrent, ou par dépit du modérateur qui décide d'abandonner.

On dit alors que le sujet part en troll. L'unique solution se trouve dans la phrase Do not feed the Troll, en français : Ne pas nourrir le Troll.

Flame :
Le flaming est le post de messages délibéréments hostiles et insultants à un groupe de discussion (sur Usenet), un forum (sur un site web) ou une liste de diffusion (par courrier électronique). De tels messages sont appelés flames.


Pour information, les trolls les plus à la mode en ce moment sur le forum américain de MegaTokyo tournent généralement autour du départ de Rodney Caston, qui date pourtant de deux ans. D'autres sujets appréciés sont le projet de film live d'Evangelion et l'interprétation faites par les uns et les autres de la psychologie de certains personnages de MegaTokyo.

A noter pour la petite histoire que cette planche est la dernière que Rodney Caston a entièrement scénarisée.

Enfin, pour ceux qui ne savent pas qui est Scott Kurtz : il s'agit de l'auteur de PvP Online. Le "troll bleu" dont il est question est Skull, un des personnages de PvP (voir image ci-dessous).



Atchao!

Skull (de PvP Online)

<WaFuSan>

obento

“le o-bentou, une délicieuse expression de l'amour”

jeudi 2004-04-15

Le texte suivant est traduit de l'article de Kaori Shoji et est originalement paru dans le Japan Times

Alors que la saison des hanami (花見, cf. mon blog) arrive, vient également le temps de réfléchir sur l'aspect le plus important des hanami, le o-bentou (お弁当: “panier-repas”). Je dis ceci parce que j'ai grandi dans une famille dans laquelle la création des 花見弁当 était planifiée avec tant de soins, discutée avec tant d'enthousiasme, et exécutée avec tant d'amour que, aujourd'hui encore, je ne peux invoquer l'image des cerisiers en fleurs sans follement imaginer à quoi le 花見弁当 qui les accompagnera ressemblera.
Oh, l'excitation à l'ouverture du couvercle de la juubako (重箱, boîtes laquées et empilées) et de la première vue frontale de mets comme l'onishine (お煮しめ, légumes de printemps crus), le kara-age (空揚, poulet frit à la japonaise), et les doux tamagoyaki (玉子焼き, carrés d'oeufs frits) artistiquement arrangés et disposés comme des fleurs dans un parfait jardin carré! Comme lorsque l'on se plonge dans un onsen (温泉), c'est définitivement un moment où l'on peut murmurer “Aaah, nihonjin de yokatta (日本人でよかった, que je suis heureux d'être japonais!)”
Si vous avez de la chance, le plaisir tranquillement intense de soulever le couvercle d'un 弁当 advient presque quotidiennement. Si vous avez moins de 18 ans et que vous êtes dans une école où les élèves sont requis d'amener un 弁当, et si votre mère consent à se lever une heure plus tôt que le reste de la famille pour le faire et le disposer; alors les saveurs et la joie de la vie 弁当 sont vôtres. De même pour les hommes qui préfèrent les déjeûners préparés à la maison, et qui sont marriés à une femme gracieuse et travailleuse. Le reste d'entre nous doit se contenter des infâmes konbini-bentou (コンビに弁当, 弁当 achetés dans les convenience stores), avec leurs couvercles transparents (ce qui gâche toute la joie et le mystère), et l'insipide nourriture industrielle. Cependant, tout n'est pas perdu. Un nombre croissant de femmes employées célibataires emportent maintenant ce qui est couramment appelé le my-o bentou (myお弁当), un repas personnel qu'elles se préparent à leur propre intention et consomme avec un plaisir indéniable.
Le fait est que le お弁当 est un art qui reçoit rarement l'appréciation qu'il mérite. L'artiste est le plus souvent l'épouse japonaise. Comment le fait-elle, jour après jour, année après année, préparant et arrangeant les mets comme les couleurs du peintre sur sa toile. Commençant avec le 花見弁当 en avril, puis passant au undoukai bentou (運動会弁当: bentou pour les fêtes sportives), au 弁当 d'été pour les écoles d'été et enfin au aki no kouraku bentou (秋の行楽弁当: bentou pour les excursions d'automnes) en octobre, il n'y a jamais un instant dans le calendrier japonais où un お弁当 majeur n'est pas en préparation.
Et n'oublions pas la pression à laquelle elle est soumise de fabriquer quelque chose de meilleur, plus coloré, plus riche en vitamines, etc. etc., que la famille d'à côté. Du point de vue des enfants, il y a peu de choses dans la vie de plus humiliant que d'arriver à un évènement scolaire avec un déjeûner pas-vraiment-illustre, et d'avoir à s'asseoir à côté de quelqu'un dont la mère s'est levée à 5 heures le matin pour préparer des ebi-furai エビフライ (sortes de beignets de crevettes), reposant à présent obséquieusement sur un lit de laitue près du riz. C'est alors que vous n'avez d'autre recours que d'appliquer la futa-sakusen (ふた作戦, la stratégie du couvercle) qui consiste à couvrir le 弁当箱 avec votre main de sorte que seule une fraction de l'espace soit visible, et puis d'y piocher aveuglement avec vos baguettes pour en extraire les morceaux.
Une suite de jours de mauvais お弁当 débouchera sur la confrontation mère-enfant. L'enfant normal se plaindra que le 弁当 d'un tel était plus attrayant que le sien, du fait par exemple de l'omuretsu (オムレツ, omelette) ornée du nom de l'enfant, écrit en ketchup. Pourquoi mon お弁当est-il toujours si ennuyant et... marron ? La mère répondra alors qu'elle est obligée de faire le お弁当 et qu'elle serait damnée si elle avait en plus à nettoyer la boîte: avoit à nettoyer la boîte sale lui ôte en effet l'énergie créatrice nécessaire à la fabrication d'un bon お弁当. En fait, il existe une règle implicite dans la société japonaise qui dit que celui qui mange le お弁当 doit aussi laver la boîte.
Dans notre foyer, si la boîte était laissée au fond de l'évier, ou, pire, laissée emballée dans un tissu Snoopy à pourir dans le fond du caryable, alors c'était clair: pas de お弁当 pour l'offenseur le jour suivant.
Ceci dit, le お弁当 reste une des choses que les japonais apprécient le plus à propos de leur pays. Et souvent, il constitue un des liens les plus forts entre les membres de la familles ou les amoureux. Une femme que je connais prépare un お弁当 chaque weekend pour son ami, qu'elle soit fatiguée ou pressée par le temps. “o-bentou sae tsukureba kimochi wa tsutawaru” (お弁当さえ作れば気持ちは伝わる, tant que je fais l'obentou, il saura ce que je ressens pour lui). L'heureux homme.